Avoriaz est beaucoup plus qu’une station de sports d’hiver. Sa situation exceptionnelle, au sommet d’une falaise, son style unique qui ne manqua pas de susciter de vifs débats, en font un sujet
idéal de récit. Découvrez la fabuleuse histoire de ce village de montagne devenu la station qu’on connait aujourd’hui.
LA NAISSANCE DE LA STATION
Le plateau sur lequel est construit la station appartenait autrefois à une illustre famille du Chablais, les comtes de Rovorée. Cédés à la commune de Morzine, ces alpages prirent le nom de terres « Rovorée » puis, après disparition de la première syllabe, celui des terres « Avorée », enfin, au fil du temps, devint terres d’ « Avoréaz », puis d’Avoriaz (le « z » ne se prononce pas).
Avec ses murs de planches et son toit de lauzes, les anciens chalets sont le témoin d’un passé où, sur ce plateau très sec et peu fertile, ne s’exerçait qu’une activité d’alpage. Les bergers emmontagnaient au printemps avec les troupeaux de la vallée et démontagnaient à l’automne. Les chalets d’alpage n’étaient donc occupés que pendant les beaux jours, d’où leur conception très simple qui ne permet pas d’affronter les rigueurs de l’hiver.
Ouvrir les magnifiques champs de neige d’Avoriaz aux amoureux du ski et élever là une station conçue de toutes pièces
Certains, pourtant, ne craignaient pas d’affronter l’épais manteau neigeux qui recouvrait tout, pour le plaisir de dévaler à skis les pentes des massifs qui surplombent le plateau d’Avoréaz : Chavanette et les Hauts-Forts. Parmi eux, Jean Vuarnet, un enfant de Morzine rendu célèbre par son titre de Champion olympique conquis en 1960 à Squaw Valley dans l’épreuve de descente.
De retour à Morzine, il ne songe qu’à son nouveau défi : ouvrir les magnifiques champs de neige d’Avoréaz aux amoureux du ski et élever là une station conçue de toutes pièces…
…Difficile à croire lorsqu’on imagine ce plateau désert, entouré de falaises, où les chalets d’alpage disséminés çà et là témoignaient de la rudesse de l’hiver qui repoussait les hommes de la vallée. Jean Vuarnet se souvient : « Moi qui appréciais Avoriaz à travers le ski de printemps, j’avais hâte de faire connaissance avec le site en hiver. Pour les Morzinois, c’était presque l’Alaska ! ». Mais il lui faut un partenaire immobilier, capable d’apporter son savoir-faire et de supporter les charges qu’impose un tel investissement.